Les groupes utilisent toute une panoplie d’instruments dans laquelle on retrouve des guitares, des accordéons, des vielles à roue ou encore des violons. Aux côtés de la pandereita (tambourin) et de la captivante tradition de chant, la gaita reste tout de même le symbole par excellence de la musique traditionnelle galicienne.
Comme souvent, la musique galicienne avait dans le passé plusieurs fonctions : accompagner le travail de la terre, animer les fêtes de village ou d’événements importants, honorer les patrons des différentes confréries et artisanats, ...
Gaita et Pandereita
Lorsqu’il s’agit des danses, la gaita (cornemuse), principalement en do, avec deux octaves et deux bourdons, ne font jamais défaut. Le rythme typique pratiqué par les danseurs et les gaitero (joueurs de cornemuse), se nomme ’muiñeira’, des mélodies enjouées en 6/8. Des rythmes venus de plusieurs régions d’Espagne et d’Europe ont progressivement enrichi le répertoire de rythmes pratiqués en Galice. C’est ainsi que le peuple galicien a intégré, à sa manière les jota, pasodoble, valses et autres mazurkas.
A côté de la musique instrumentale, il existe également une magnifique tradition (féminine) de chant basée sur l’improvisation, avec des textes qui content la vie de tous les jours. Actuellement, plusieurs jeunes musiciens partent dans des villages éloignés en quête des trésors préservés par certaines personnes âgées, détentrices de coplas (textes/strophes), de savoureux garde-fous de la culture orale galicienne.
Origine et aboutissements
On attribue souvent des origines celtiques à la musique galicienne, les festivals du genre programment dès lors, régulièrement de la musique galicienne aux côtés de formations bretonnes, irlandaises ou galloises. C’est un fait qu’il y a certaines ressemblances, on reconnaît facilement les similitudes entre les jigs et les muneiras. Ce qu’il y a de sûr c’est que l’on retrouve diverses influences, le mot gaita viendrait de l’arabe rhaita, pandereta et pandeiro ont également des racines arabes.
Revival
Aujourd’hui, il est encore possible d’entendre des gaitas et des pandereitas pendant les fêtes mais ces ensembles sont de plus en plus souvent remplacés par des orchestres aux sonorités latino-américaines. Il semble pourtant qu’il y a actuellement une sorte de revival.
Bon nombre de musiciens amateurs ou professionnels insufflent une seconde vie à la tradition. C’est le cas de grandes écoles avec une banda, une troupe de danse, et des pandereteiras comme Xacarandaina, O Fiadeiro... ou encore l’orchestre galicien Son de Seu.
Le nombre de groupes et de musiciens qui cherchent des nouvelles voies pour mettre à jour leurs racines culturelles, augmente chaque année. Parmi les grands noms, on retrouve Carlos Nuñez, qui travaille beaucoup avec des influences irlandaises ainsi que Uxia chanteuse et musicienne qui se nourrit quant à elle d’influences brésiliennes et portugaises (fado).
La musique galicienne n’est pas confinée à la Galice. La vaste émigration du peuple galicien vers l’Amérique latine ou vers différents pays d’Europe a fait émerger une série de groupes qui jouent de la musique galicienne hors du pays et qui incitent d’autres groupes, galicien ou pas, à utiliser des éléments de cette culture musicale qui, de surcroît, fascine.